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Un mémorial improvisé aux victimes de la tuerie dans une école de Graz, à Graz en Autriche, le 10 juin 2025. Un mémorial improvisé aux victimes de la tuerie dans une école de Graz, à Graz en Autriche, le 10 juin 2025. 

Fusillade dans une école à Graz, le Pape prie pour les victimes

Après l’audience générale du mercredi 11 juin, le Pape Léon XIV a assuré de ses prières les victimes de la tuerie scolaire survenue, la veille, à Graz, au sud-est de l’Autriche. Le Souverain pontife a demandé au Seigneur «d’accueillir ces enfants dans la paix». La tuerie a fait dix morts parmi les élèves. Une cérémonie commémorative a eu lieu mardi soir en la cathédrale de Graz.

Delphine Allaire – Cité du Vatican  

«Je voudrais assurer de mes prières les victimes de la tragédie de l'école de Graz. Je suis proche des familles, des enseignants et des camarades de classe. Que le Seigneur accueille ces enfants dans sa paix», a déclaré le Pape Léon XIV devant 40 000 fidèles réunis place Saint-Pierre pour l’audience générale hebdomadaire du mercredi.

Au lendemain de la mort de dix personnes dans une école de Graz, tuées par balles par un ancien élève de 21 ans qui s’est ensuite suicidé, toute l’Autriche est en deuil ce mercredi. Sans casier judiciaire, le tueur a utilisé deux armes à feu détenues légalement, selon le ministère autrichien de l’Intérieur. 

Recueillement dans les églises autrichiennes

Mardi soir, plusieurs centaines de personnes, dont des dirigeants politiques, ont assisté à une cérémonie commémorative en hommage aux victimes de la fusillade dans la cathédrale de Graz bondée. Après 21 heures, des centaines de personnes, dont un nombre important de jeunes, se sont ensuite rassemblées sur la place principale de cette deuxième ville d'Autriche, munies de bougies et déposant des fleurs.

Des condoléances ont été exprimées depuis l'Allemagne: «Il n'y a pas de mots assez forts», a écrit Mgr Georg Bätzing, président de la Conférence épiscopale allemande à son homologue autrichien, Mgr Franz Lackner. Les églises ont observé une minute de silence dans toute l'Autriche ce mercredi à 10 heures, en signe de deuil et de solidarité avec les victimes de la fusillade et leurs familles. À Vienne, la cloche funéraire de la cathédrale Saint-Étienne, surnommée «Pummerin», a sonné, un fait rare. Les cloches des églises ont également résonné dans tout Graz, comme annoncé par le diocèse de Graz-Seckau.

Prière du cardinal Schönborn

Le cardinal Christoph Schönborn, archevêque émérite de Vienne, a également exprimé sa profonde tristesse suite à la fusillade. «Comment trouver les mots justes face au meurtre insensé de ces jeunes et de leur professeur ce matin à Graz?» a-t-il demandé sur les réseaux sociaux. Au-delà du choc, du chagrin et de l'angoisse, une grande question demeure: «Pourquoi? Il n'y a probablement pas de réponse satisfaisante à cette question». Ses pensées et ses prières vont en premier lieu aux victimes, à leurs parents, à leurs familles et à leurs amis, «en particulier à ceux qui continuent de craindre pour leurs enfants», a déclaré le cardinal Schönborn. Il a ajouté: «La prière nous aide à nous rassembler et à prendre soin les uns des autres. Le mal et la mort n'auront pas le dernier mot.»

Mgr Franz Lackner, président de la conférence épiscopale autrichienne, s'est déclaré choqué par cet acte sanglant. «Prions ensemble pour eux Dieu, le Consolateur miséricordieux, et prions aussi pour ceux qui sont aujourd'hui là, avec abnégation, pour les autres dans ces moments terribles, les tenant par la main.»

Solidarité européenne

Le chancelier autrichien Christian Stocker, venu apporter son soutien, a déploré «une tragédie nationale», annonçant un deuil national de trois jours. Parmi les dix victimes de cette tuerie figure un élève français, Léo, âgé de 17 ans. Des dizaines de personnes ont été par ailleurs blessées lors de cette attaque. De nombreux dirigeants ont fait part de leur «émotion» en France, en Allemagne, en Ukraine ou encore en Italie, apportant leur solidarité à la nation d’Europe centrale. Selon l’Indice mondial pour la paix, l’Autriche fait partie des dix Etats les plus sûrs du monde. En France, une assistante d'éducation a été mortellement poignardée mardi par un collégien devant son établissement, suscitant une vive émotion.

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11 juin 2025, 11:00